C'était une magnifique journée. Quelques rayons du soleil parvenaient à se glisser entre les feuilles des arbres pour éclairer la forêt pour la rendre éclatante. Et au milieu de cette forêt se promenait quelqu'un. Un être humain. Il marchait lentement, il n'était pas pressé. Il avait un bâton dans sa main gauche qui partait en avant pour aller piétiner le sol devant lui, un sac dans son dos. Et cette personne se moquait éperdument du fait qu'il y avait quelques rayons de soleils qui parvenaient à se glisser entre les feuilles des arbres. Parce que cette personne, c'était Pod'paille. Et Pod'paille, il ne voit rien. Et quand on ne voit rien, on se fiche royalement des rayons du soleil qui blablabla. De toute façon, tant qu'il ne pleuvait pas, il ne s'intéressait pas vraiment au temps qu'il pouvait faire.

Mais cela ne l'empêchait pas d'apprécier cette journée à sa manière. Il pouvait entendre le son harmonieux des petits oiseaux qui chantent leur joie de vivre. Un son si harmonieux. Oh ? Quoi que. Il y en avait un qui devait avoir choppé la grippe, parce que la voix, c'était pas ça. Il ferait mieux de se taire celui-là. Il était en train de gâcher la symphonie de la forêt. Il n'avait pas honte de commettre un tel acte ? Pod'paille se dirigea vers l'endroit d'où provenait ce bruit infâme. Quand il y fût arrivé, il se contenta de dire à l'oiseau de se la fermer avec toute la politesse du monde. Au pire, s'il refusait, il pourrait toujours le manger. Mais tomber malade par ingestion de ce piaf, non merci. Heureusement, il avait dû comprendre où était son intérêt. Comme quoi, l'expression cervelle d'oiseau n'était pas totalement justifiée. Sur ce, Pod'paille reprit sa route. Enfin sa route... Il n'allait à aucun endroit précis. Il se laissa guider par ses pas... enfin plutôt par son bâton. Mais c'est moins poétique de dire ça. Bref. Il n'avait pas vraiment eu d'objectif lorsqu'il était sorti de chez lui, laissant ses amis se disputer sur ce qu'ils allaient manger ce soir. Et surtout, sur qui allait faire à manger. Parce qu'un plat préparé par le chien, et un plat préparé par l'âne, c'est pas la même chose. Mais on ne va pas s'étendre sur les capacités culinaires de chacun. D'autant plus que Pod'paille n'était pas forcément le plus doué de la maison. Il lui fallait souvent pas mal de temps pour faire un plat pourtant rapide. Et généralement, il avait besoin d'aide. J'vous jure, c'était plus simple le temps où il mangeait les souris qui passaient. Mais la chasse aux souris était une activité bien peu élégante et il y avait renoncé, surtout que maintenant, ce n'était plus aussi simple qu'autrefois. Autrefois, il pouvait les voir, ces bestiaux. Bon, dans cette histoire, les souris seront contentes en tout cas.

Mais c'est que l'on s'égare. Un peu comme notre ami. Il était en train de s'égarer dans la forêt. Bonjour pour retrouver son chemin après. Mais bon, pour le moment, il ne pensait pas à ça, c'était le cadet de ses soucis, en fait. Donc il était là, toujours à se promener. Puis il arriva près d'un lac. Il le sentit quand son bâton plongea un peu trop profondément dans la terre et surtout un peu trop facilement. Et il y avait eu aussi un petit « plouf » Donc il reconnu facilement qu'il était au bord de l'eau. Bon, il s'éloigna un peu de la flotte. L'eau, ce n'était pas vraiment sa tasse de thé. Mais la fatigue lui était venue et surtout il avait envie de faire autre chose que de se promener maintenant. C'était toujours la même envie de toute façon. Aucune originalité. Il rejoignit un arbre, ce qu'il n'eut pas grand mal à faire étant donné que l'avantage d'une forêt, c'est qu'il y a des arbres partout. Puis il déposa son bâton contre le tronc dudit arbre et déposa délicatement son sac au sol, comme si il y avait l'objet le plus fragile du monde à l'intérieur. Il l'ouvrit et en sortit son ami de toujours, sa raison de vivre, son âme, autrement dit, son violon, et l'archet qui va avec, bien évidemment. Puis il se releva et il commença à jouer un air joyeux.

Il était alors partit un peu ailleurs, se concentrant exclusivement sur la musique qui sortait de son instrument. Il n'entendait plus ce qu'il y avait autour. Plus rien ni personne.