Fairy Tales, la ville de tous les contes, n'est plus ce qu'elle était. En vérité, tout est en train de changer et vous allez bientôt vivre un cauchemar.
 
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De retour à la maison EmptySam 26 Jan - 16:30
Des pièces, des chambres, des annexes, il y en avait tant dans ce château que Belle avait l'impression d'en découvrir chaque jour. Il en était venu à dessiner sur un bout de papier toutes les pièces, cochant celle qu'il avait d'ores et déjà visité. Cela lui permettait d'occuper ses journées. De ne pas s'ennuyer désespérément. Car même si Beast était revenu, il n'y avait pas eu de grand changement, juste quelques libertés supplémentaires, le droit d'aller chasser parfois. Mais rien qui ne le rende franchement heureux. Il hésitait à demander la permission d'aller voir sa famille. Pour enfin tirer tout cela au clair et oublier. Pourtant, il avait peur. Peur de revoir son père, peur de lui pardonner. Alors il fuyait comme un lâche et se perdait dans son esprit comme dans ce château trop grand pour lui. Lui, le pauvre fils de marchand, presque paysan. Ici, c'était trop pour lui. Il n'était pas fait pour ça. Il ne pouvait pas vivre comme infiniment. Il ne deviendrait jamais digne de vivre aux côtés d'un prince. Et puis, il n'en avait pas l'envie !

Il eut un soupir, et poussa une porte. Une chambre. Encore. Mais elle semblait inutilisée depuis des années, peut-être même une décennie. Des draps couvraient tous les meubles. Cela piquait sa curiosité. Aussi, il se permit de tirer ceux-ci. Il découvrit un ameublement très hétéroclite. Comme si cette pièce était plutôt un débarras, le souvenirs de temps passés. Le lit était très beau, la boiserie sculptée avec goût et soin. Belle se laissa tomber sur lui, s'étalant de tout son long. Ainsi sur le dos, il observait les objets. Il y avait une harpe. Il se dit qu'il aurait bien aimé savoir en jouer, mais il n'avait pas cette chance. Il y avait un secrétaire, sans doute en acajou, comme le reste. Tout cela représentait une véritable fortune. Il se demandait pourquoi ce n'était plus utilisé... Il finit par se relever, ses mains allant parcourir le bois précieux, observant tout cela dans l'espoir de trouver un indice, mais il n'en fut rien.

Il alla ensuite vers la grande armoire. Il y avait des gravure, un roi et une reine était représenté dessus. Peut-être des ancêtres de cet acariâtre de Beast. Il se posa la question. Puis, il l'ouvrit, et découvrit en son sein multitude de costumes, tous plus beaux les uns que les autres. Pour homme, comme pour femme. Il eut du mal à en croire ses yeux. Ses mains passèrent sur les étoffes, et s'arrêtèrent sur une en particulier, dont le touché lui paraissait extrêmement plaisant, de la soie sans doute. Il tira l'étoffe de son cintre de bois, et se trouva avec un magnifique robe entre les mains. Il n'en avait jamais vu d'aussi belle. Ses sœurs seraient folles si elles voyaient qu'il avait cela entre les mains. Il se dit qu'elles auraient étaient prêtes à tuer pour l'essayer. Alors que lui pouvait le faire librement. Il mit la robe devant lui. Elle semblait parfaitement à sa taille. Il eut quelques secondes d'hésitation, il alla dans le couloir, personne ne semblait dans les parages, il laissa la porte entrouverte pour pouvoir entendre un quelconque intrus et pouvoir ainsi rapidement se défaire de ce vêtement féminin. Il s'empressa d'ôter ses vêtements bien plus modestes, et se glissa avec facilité dans la robe. Elle semblait faite pour lui. Même si ce n'était pas le moins du monde le cas.

Il se regarda dans un miroir. Il fut surpris de l'effet que produisait un tel apparat sur lui. Il était métamorphosé. On aurait dit une reine ou une princesse. Enfin si on omettait sa coiffure désordonnée. Il regarda dans l'armoire s'il ne trouvait pas de quoi s'arranger. Il y avait de quoi parer un chignon. Pourquoi pas ? Après tout, il avait tout son temps. Il arrangea donc ses cheveux, laissant quelques longues mèches encadrer son visage. Il était absorbé par la vision dans le miroir. La soie blanche tombait si bien sur son corps, était-ce vraiment lui ?

Tant il était étonné de découvrir ce qui intéressait tous ses courtisans, il ne fit pas attention à la porte, et ne découvrit la présence de Beast que dans le miroir. Ce qui lui arracha un léger cri de surprise, et le fit se retourner à vive allure, se saisissant d'un draps pour cacher en partie ce qu'il avait fait.


« Qu'est-ce que vous faites là ? Je croyez que vous vouliez écrire toute l'après midi... »bafouilla-t-il en rougissant légèrement de se voir pris dans une tenue si peu convenable.
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De retour à la maison EmptySam 26 Jan - 16:58
Enfin de retour à la maison ! C'est bon d'être enfin chez soi ! Rien n'a bougé depuis que je suis parti. André et Ben ont fait leur travail et ceci n'est pas une surprise. Je suis vraiment content que ces deux-là soient restés au château. J'ai pas mal de temps à rattraper et avec tous les événements récent, j'ai de quoi compléter mon roman, j'ai donc laissé à Belle quartiers libres et me suis enfermé dans mon bureau pour ranger le désordre que Belle m'avait laissé après avoir lu mes derniers parchemins que je n'avais, bien sûr pas rangés puisque j'étais en train de les écrire. Je soupire en reclassant mes écrits. Qu'est-ce qui lui avait pris de venir farfouiller ici... et moi qui ne lui ai rien dit... D'ailleurs j'ai une petite discussion à avoir avec lui... Déjà parce que je lui ai promis et parce que j'ai quelques mots à lui dire au sujet de mes mises en garde. Cet écervelé ne m'écoutera donc jamais !

Après avoir fini mon tri et avoir fait quelques pris de notes, je me décide, enfin, de retrouver Belle qui avait encore disparu je ne sais où. Heureusement, André l'avait aperçu en direction de l'aile droit au 2ème étage. Je ne vais jamais là-bas et à vrai dire, je ne sais même pas ce qu'il y a. Ce n'est pas bien difficile de le trouver puisqu'il est dans la seule pièce donc la porte est ouverte. Je rentre alors silencieusement à l'intérieur, et quelle fut ma surprise de le voir vêtu d'une robe. Non mais que ça ne lui aille pas, au contraire, il est ravissante ainsi vêtu. Non, ce qui m'étonne c'est d'où est-ce qu'il pouvait sortir une robe ? J'ai mon air neutre habituel quoi qu'un peu interloqué et le dévisage dans le miroir. D'où sort cette robe ? Je ne l'ai jamais vu... Après quelques instants de réflexion, je ne parviens toujours pas à en déterminer la provenance et reste pensif même malgré son sursaut et sa question, ma seule préoccupation étant : pourquoi ai-je une robe chez moi ? Après quelques secondes de réflexion, je me décide d'ouvrir la bouche.

"Elle sort d'où cette robe ? Je ne me souviens pas l'avoir déjà vu..."

Je reste alors un peu pensif et finalement après réflexion... Il est plutôt charmante en robe... Quel délicieuse enfant... Même si je dois avouer, qu'il n'est pas mal en homme aussi et que je n'ai de toutes manières pas ce genre de fantasmes... En fait je n'ai jamais fantasmé sur rien ni personne, même si là je suis sérieusement en train de me poser la question sur mon orientation sexuel pour le coup... Cela dit, la question ne se pose pas lorsqu'il s'agit de Belle... Après un moment de silence je finis par avouer à haute voix sans vraiment y porter attention...

"Elle te va bien..."

Je dis vraiment n'importe quoi moi... Toujours pensif je finis par me souvenir des raisons de ma visite. Enfin visite... je suis venu chercher mon bien dans ma demeure, je n'appelle pas cela une visite. Enfin bref, il fallait que j’aie une discussion avec lui. Il semble en pleine essayage alors finalement je pense pouvoir lui faire une proposition.

"Belle, j'ai à te parler, mais comme tu sembles occupé, je te propose d'avoir cette discussion ici pendant tes essayages. Cela tombe bien il te faut une tenue décente pour le bal de la semaine prochaine. En tant que Prince du royaume je me dois d'y être, alors je t'emmène avec moi si tu acceptes de m'y accompagner..."

Elle est pas mal celle là... Je m'entends parler des fois ? 'Si tu acceptes'... non mais je m'en fous qu'il accepte, il vient et puis c'est tout... Je ne veux pas y aller tout seul moi, je n'ai déjà pas envie d'y aller tout court... Enfin, le voir dans cette tenue me ferait presque changer d'avis, mais le problème n'est pas là, j'ai un roman à terminer moi ! Enfin bon, soit, s'il ne veut pas venir, je ne vais pas l'y forcer, si c'est pour qu'il me pourrisse encore plus la vie qu'elle ne le sera, autant y aller seul et y rester moins longtemps. Après tout, c'est juste pour faire acte de présence non ?


Dernière édition par Beast le Dim 27 Jan - 22:16, édité 1 fois
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De retour à la maison EmptyDim 27 Jan - 16:31
Belle était rouge de honte. Il avait l'impression d'être pris dans une situation dégradante. Il n'aimait pas cela. Surtout quand la personne qui le surprenait était Beast. Il était encore plus mal à l'aise que si cela avait était André ou Ben. Il en aurait peut-être même ri avec eux. Mais le prince n'était pas vraiment quelqu'un qui lui donnait envie de rire. Surtout quand il ne détachait pas son regard de la robe qu'il portait. Il ne savait pas d'où elle venait, et alors ? Vu tout ce qu'il avait dans son château, ce n'était pas étonnant ! Il y avait trop de choses dans ce fichu château !

« De ce placard. Je n'ai pas de robes dans mes effets personnels. Et je ne sais pas d'où vient tout ce qui traîne dans votre château... »répondit-il un peu énervé.

Il voulait voir Beast sortir, qu'il puisse enfin de déshabiller tranquillement. Mais celui-ci en décida autrement. Il devait lui parler ? Il ne pouvait pas le faire à un autre moment ? Il ne voyait pas que c'était gênant ? Non, apparemment, cela lui passait au dessus de la tête. Et bien Belle ferait avec. Il ne tint pas compte de son compliment. Il ne voulait pas en tenir compte. Depuis quand l'avis de cet homme lui importait-il ? Il s'en fichait.

Il eut un sourire en apprenant qu'il pourrait aller au bal. C'était un peu de changement. Mais son sourire s'effaça en pensant que Beast y serait aussi. Sans doute lui dirait-il ce qu'il devait ou ne devait pas faire. Déjà, s'il ne lui laissait même pas choisir sa tenue tout seul... Cependant, le jeune homme resta calme, trop fatigué pour répliquer avec vivacité.


« D'accord... »répondit-il simplement.

En revanche, il allait devoir se changer devant lui. Et cela le mettait mal à l'aise. Il n'avait rien dans cette chambre qui puisse le cacher du regard inquisiteur de Beast. C'était très étrange comme situation. Belle se décida à reposer le drap dont il s'était saisi, et enleva la robe le plus naturellement possible, offrant au Prince la vue de son corps quasi nu. Il n'était pas pudique, mais cette fois-ci, cela le gênait incroyablement. Il déposa la robe sur le lit, puis défit ses cheveux qui tombèrent en cascade dans son dos. Il retourna ensuite vers l'armoire, dans l'espoir de trouver rapidement quelque chose qui convienne à Beast, mais les costumes d'homme de ce placard étaient immense et lui si petit... Seules les robes semblaient à sa taille. Il en saisit donc une autre, plus cérémonieuse que la précédente, dans des teintes orangées et dorées.


« De quoi vouliez vous me parler ? »demanda-t-il en commençant à enfiler l'étoffe aux couleurs du soleil.

La robe était plus lourde cette fois, une robe digne d'une reine. Le velours était d'une qualité irréprochable, agrémenté de quelques dentelles, broderie et autre fils d'or. Belle l'enfila sans mal. Et une fois encore, la robe semblait faite pour lui. Mettant en valeur ses épaules frêles en le découvrant, alors que le resserrement à la taille montrait la finesse de son corps, son élégance. Le tissu suivait ses jambes, montrant de façon à peine perceptible leur grâce, leur galbe parfait. A nouveau, Belle se regarda dans le miroir. Il eut un soupir. A croire que les seuls vêtements qui le mettaient en valeur étaient purement féminins !


« Je crois que ce n'est pas la peine que j'essaie les costumes d'hommes présent dans cette armoire, ils seront beaucoup trop grands pour moi. Et je ne pense pas que cela vaille le coup que j'en essaie toute les robes, n'est-ce pas ? »demanda-t-il sans se détourner du miroir.

Il repoussa ses cheveux derrière ses épaules. Il se dit que la Nature s'était peut-être trompée en faisant de lui ce qu'il était et non une femme.
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De retour à la maison EmptyDim 27 Jan - 17:17
Du placard... Merci Belle pour cette précision... Je ne m'en serais pas douté... Je soupire alors et observe la pièce et au vu de l'armoire j'en déduis que cela devait surement être la chambre qu'occupait mes parents. En fait je ne l'avais jamais vu, je leur parlais très peu, ils n'étaient pas souvent là et cette maison bien trop grande... J'ai alors une réflexion personnelle à voix haute alors que je commence à observer les détails de la pièce et de la boiserie... Niveau boiseries, ils avaient fort mauvais goût, les sculptures du bois sont bien sûre très travaillé et fait pas de grand professionnel, mais qu'est-ce que c'est vieillot...

"Ainsi... c'est à ça que ressemblait leurs appartements..."

Je me retourne alors vers Belle qui vient d'accepter mon invitation au bal... Mais fut-alors ma surprise alors qu'il commence à enlever sa robe et que je constate ce corps nu sous mes yeux. Restant alors le plus sobre possible, je ne peux m'empêcher de piquer un léger far un peu gêné, mais ne parviens pas à détacher mon regard du jeune homme. Je tente alors de reprendre mes esprits et, dans mon élan de gentleman, je sors alors un paravent plié à côté de l'armoire et lui suggère avec des gestes attentionnés et respectueux qui m'étonnent moi-même... Je ne pense pas avoir déjà fait preuve d'autant de délicatesse dans ma vie entière... toujours est-il qu'il sera plus à l'aise pour se changer. Finalement, j'ai une précision à faire pour le bal et m'en retourne sur le buffet à l'entrée, là où j'ai déposé une boite ronde à mon arrivée.

"C'est un bal masqué, alors j'ai pensé que cela t'intéresserait..."

Par "t'intéresserait", j'entendais de manière implicite "te ferait plaisir", mais ça je n'ai pas l'intention de le dire... J'ouvre la boite et découvre un masque de type vénitien posé sur un oreiller en velours rouge. Le Masque est entièrement décoré de dorures et est lui-même blanc cassé, de très bon goût. Je pose alors la boite sur la petite table entre l'armoire et le lit me retourne pour de nouveau être ébloui par l'élégance et le raffinement de mon hôte. Une vraie princesse, en dépit du fait qu'il n'est que paysan. Après être resté silencieux quelques instants je me décide a revenir à notre conversation plutôt que de m'occuper de son "décolleté".

"Je t'ai promis une chose l'autre jour et je suis un homme de parole. Veux-tu que nous parlions de ton père et de la manière dont je t'ai 'acquis' ?"

Sans vraiment m'en rendre compte, j'avais émis une nuance dans ma voix sur le terme "d'acquis". Il aurait pu partir à tout moment, alors je m'interroge encore de pourquoi est-il resté ici ? Pour me pourrir l’existence et casser ma vaisselle ? Ou par crainte de revoir ses proches, n'ayant donc pas d'autres solutions que de rester ici en ma compagnie, aussi mauvaise soit-elle.

Finalement nous revenons de nouveau sur la question des costumes. Effectivement, si c'est l'armoire de mon père, il était plus grand que je ne le suis, alors non, il n'y a aucune chance que ceux-ci lui aille... Je lui fais signe d'attendre et sort de la pièce pour me diriger quelques pièces plus loin, ouvre un placard et en sort un carton assez haut que je rapporte et dépose sur le lit à plat. J'ouvre alors le dit carton et en sort alors une pile de costume soigneusement rangés sous plastique.


"J'ai toujours gardé ces costumes. Ils m'appartenaient lorsque j'avais 15 ans. Ils devraient être à ta taille."

J'avais déjà de très joli costumes à l'époque, mes parents organisaient ponctuellement des bals auxquels je me devais d'assister, bien que j'en ai toujours eu horreur et que j'aurais bien préféré resté dans ma chambre à lire des romans. Il paraissait que ce n'était pas normal pour un garçon de mon âge de vivre reclus ainsi. C'est comme cela que j'ai fini seul et vieux garçon, ce qui l'importe peu, même si mes parents feraient scandale quant à la perpétuité de la lignée familiale... Qu'elle est belle leurs lignée ! Regardez-moi ! Déjà que mes parents ne se sont jamais occupés d'autre chose que de leurs affaires personnelles, c'est-à-dire pas moi... Alors, pour ce qu'il y a comme gênes autant oublier tout de suite l'idée...


Dernière édition par Beast le Dim 27 Jan - 22:09, édité 1 fois
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De retour à la maison EmptyDim 27 Jan - 20:23
Bon, au moins, il n'était pas le seul à être gêné par la situation vu le rouge sur les joues du Prince. C'était bien la première fois qu'il le voyait si expressif sans que ce soit de la colère. C'était étrange, et particulièrement inattendu. Il le mettait mal à l'aise dans cette tenue ? Ou alors Beast, cet homme si froid, était comme les autres hommes sensible à son physique féminin ? Cette idée lui arracha un frisson. C'était étrange, et cela rendait la situation encore plus malsaine ! Aussi, il fut heureux de pouvoir finir de se changer derrière un paravent qu'il n'avait pas remarqué. C'était mieux pour eux deux. Il se sentirait moins dévoré par le Prince.

« Oh... Je n'ai jamais été à un bal de ce genre... »s'exclama-t-il joyeux en se changeant.

D'un coup, l'idée d'y aller, même avec Beast, lui sembla plus gaie. Cela ne résolvait pas son problème de costume... Quoique, si ils étaient masqués, il pouvait bien apparaître sous les traits d'une femme. De toutes façons, personne ne le connaîtrait. C'était peut-être la solution. Enfin, il verrait bien, ils n'y étaient pas encore. Il se regardait encore dans la glace avec une certaine gaieté quand Beast lui rappela de quoi ils devaient parler. Et son visage s'assombrit, lui rappelant qu'il n'était pas un simple invité ici, mais plutôt un trophée de guerre, ou quelque chose comme cela. Enfin, plus vraiment un être humain en somme, plus une monnaie d'échange. Il baissa légèrement la tête, ses cheveux allant cacher son visage.


« Oui, je veux bien que nous en parlions. Cela sera fait... »murmura-t-il en réponse.

Fort heureusement, Beast parti chercher d'autres costumes, ce qui laissait à Belle le temps de se reprendre. Il alla s'asseoir sur le lit, conservant cette robe si étrangement bien assorti à son physique. Il se demandait maintenant si elle n'appartenait pas à la mère de Beast. Il ne semblait pas avoir eu de sœur. Les robes ne semblaient pas avoir subi les outrages du temps. Son père aurait rêvé de vendre des objets d'aussi grande valeur. Le Prince finit par revenir avec une boîte contenant de nombreux costumes. Définitivement, il vivait dans l'opulence royale, et il n'en avait pas l'habitude, lui, fils d'un pauvre marchand.

« Merci, je vais regarder cela. »dit-il avec un sourire poli.

Les étoffes étaient toutes à côté de lui, et il espérait que Beast s’assiérait à côté de lui pour parler d'un sujet autrement plus sérieux que quelques costumes. Il ne savait pas trop comment s'y prendre, ni comment formuler ses questions. Tout devenait confus dans sa tête lorsqu'il pensait à ça. Il releva finalement la tête et planta ses yeux verts dans ceux du Prince.


« Racontez moi juste comment cela s'est passé avec mon père. Je veux dire en détails. »demanda-t-il d'une voix un peu fébrile.

Sa main était instinctivement allée triturer l'étoffe, la tordant nerveusement entre ses doigts. Il n'était pas sûr de vouloir savoir, ni même de vouloir en parler. Mais il devait le faire. Être fort et arrêter de fuir la réalité en se croyant la bienvenue dans ce palais. Au mieux, il n'était qu'un divertissement, une sorte d'esclave au pire.
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De retour à la maison EmptyDim 27 Jan - 21:02
Je constate sans vraiment de surprise, que Belle n'a jamais été à un bal masqué. A mon retour il est assit sur le lit. Je lui fais face depuis quelques instants déjà avant quand il me demande effectivement explications. Il a l'air nerveux, mais je pense que ce serait une bonne chose pour lui que je ne lui dise. Si j'ai tenu à garder le silence jusque là, c'était pour son bien, je trouvais que cela faisait beaucoup à encaisser d'un seul coup. Maintenant les temps ont changé, il faudra bien que je lui dise un jour ou l'autre. Je ferme les yeux un instant puis m'assis à son côté gauche. Après quelques instants de silence, je prends finalement la parole après un soupire intense, comme pour prendre mon élan.

"Très bien. Il y a quelques temps, ton père est venu chez moi, je ne sais pas trop pourquoi, ni ce qu'il faisait là. Il n'avait aucune manière, il est rentré sans demander et a fait comme chez lui. Je n'attendais personne et André et Ben étaient occupés aux étages, comme chaque jour. Je devais être allé à mon bureau et j'avais laissé un livre sur la table de la salle commune du rez-de-chaussée. Je suis redescendu et c'est là que je l'ai vu..."

Je prends un air assez contrarié en y repensant, voilà que ça m'énerve déjà... Quel sans-gêne celui-là... Je le retiens... Si je ne l'ai pas encore exilé c'est que je sais qu'il ne remettrait jamais les pieds ici. En plus c'est vraiment un lâche... bref... Je reprends le court de mon histoire après mettre légèrement raclé la gorge avec contrariété.

"Donc je vois ton père qui, en plus d'avoir passé le seuil de ma porte comme si c'était une colonie de vacance, s'apprêtait à repartir avec MON ouvrage... Je l'ai donc arrêté dans sa lancée, autant dire que j'étais furieux. Excuse moi pour ces propos qui désignent ton père, mais cet espèce de gros lard indélicat a, rien qu'en me voyant et alors que je n'avais pas dit un mot, décidé de me proposer son fil en échange de sa liberté... autant dire qu'il t'a échangé contre un livre... Le comble c'est qu'il n'a jamais répondu à ma question 'pourquoi il était rentré et pourquoi je l'aurais laissé partir comme ça, alors qu'il m'avait volé mon livre.' Je ne suis pas si cruel, j'aurais tout au plus demandé réparation ou une semaine de travaux forcé au village pour la peine..."

Au fur et à mesure que je contais mon récit, la colère commençait à monter en moi et là je dois avouer que j'ai envie de casser quelque chose ou de retrouver ce type et de lui tordre le cou. Tellement je suis sur les nerfs qu'une insulte des plus grossières sur cet odieux personnage sort alors seule de ma bouche.

"Quel pauv' con celui-là !"

Je suis en général jamais vulgaire quel qu'en soit les circonstances, mais celui là il bât tous les records et maintenant que je connais son fils en question, il ne m'énerve que davantage... Force d'être ainsi crispé, je finis par réveiller ma douleur à l'épaule gauche que cet abruti de chasseur m'a causée à coup de carreau d'arbalète, ce qui a le don de m'énerver davantage, mais je parvins néanmoins à me calmer et à retrouver une attitude convenable. Au bout de quelques instants, ayant repris mon sang froid je m'excuse alors auprès de Belle pour cette grossièreté impropre à mon rang... Finalement je regarde Belle pour vérifier qu'il ne va pas trop mal et pose ma main droite sur son épaule en guise de soutien... Finalement si c'est ça un père je suis heureux de ne pas avoir connu le mien...
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De retour à la maison EmptyDim 27 Jan - 22:52
Belle écouta les dires de Beast. Il s'était forgé un masque de froideur, de sang froid. Mais la réalité était plus cruelle que ce qu'il pensait. Il n'avait jamais cru que cela tenait à si peu. Il n'aurait jamais cru que son père était si lâche. Il savait qu'il n'était pas un héros, loin de là. Mais comment imaginer cela ? Comment imaginer qu'il avait été vendu avant même d'être demandé ? Il n'était donc rien aux yeux de son père ? Un cadet que l'on jette en pâture ? Il ne comprenait pas. Il avait l'impression de ne rien comprendre. C'était tellement absurde.

Ses yeux s'humidifièrent. Et lentement, les larmes coulèrent le long de ses joues. Il était silencieux, il n'avait pas dit un mot depuis le début. Mais il n'avait pas réussi à garder le contrôle sur ses émotions. Il avait peur de comprendre. Tout cela était tellement absurde. Il se sentait si stupide d'avoir cru que le monstre dans cette affaire était Beast. Lui qui l'avait tant méprisé. Lui qui l'avait tant énervé. Lui qui avait cassé tant de vaisselle pour rien. Il se sentait si stupide, si horriblement stupide ! Il avait été tellement injuste envers ce Prince. Certes, il n'était pas des plus facile à vivre, ni même des plus accueillants. Mais ce n'était pas sa faute s'il était arrivé ici. Il n'avait jamais demandé la vie de qui que ce soit. Belle essuya ses yeux d'un revers de manche, et même si le tissu était incroyablement doux, ce geste était extrêmement douloureux.

Il regarda Beast, ses yeux verts brillant encore de quelques larmes prêtes à s'échapper encore de leur prison. Il voulait dire quelque chose, mais sa voix était comme bloquée. Il eut un léger sursaut en sentant sa main se poser sur son épaule. C'était la première fois qu'il le touchait réellement. Leur premier véritable contact. Belle resterait un moment immobile et silencieux. Puis lentement, sa main gauche alla se poser sur celle du Prince, délicatement. Une main bien différente de celle qui jetait les assiettes à ses pieds ou décochait des flèches sous son nez. Une main bien plus fragile, caressant légèrement la main compatissante, comme pour s'assurer de sa présence et l'inciter à rester.


« Le livre, il m'était destiné. Mon père rentrait d'un long voyage. Il avait promis de nous ramener à chacun un présent. J'avais demandé un livre. N'importe lequel. C'était quelque chose de simple. Je ne demandais rien qui puisse le mettre dans l'embarras. »murmura-t-il d'une voix effacée. « Il a du croire le château à l'abandon en l'apercevant. Je... »

Sa main serra celle de Beast. Les larmes coulant à nouveau le long de ses joues. Au fond, il était presque coupable de son arrivée dans ce château. Il aurait demandé tout autre présent, peut-être vivrait-il encore auprès de sa famille. Mais il ne savait plus si cela aurait été une bonne chose. Il ne savait plus vraiment. Tout était si compliqué. Il était un peu perdu. Il avait oublié tout cela le temps de la disparition de Beast, et maintenant, rien n'était plus clair dans son esprit.

« Je suis désolé... Je n'aurai jamais dû vous importuner... Vous n'êtes pas responsable de tout ça... » Il eut un rire qui se transforma en sanglot. « J'ai cassé votre vaisselle pour rien... »

Il renifla, et essuya à nouveau ses yeux. Il se sentait si lamentable à en avoir voulu à la mauvaise personne. A l'avoir accusé de tous les maux. Bon sang. Il aurait voulu se pardonner pour tout cela, mais c'était impossible. Il ne reviendrait pas en arrière. Tout ce qui avait été dit était dit. Belle se leva, gardant un port de tête digne, il se mit face à Beast, tenant toujours sa main dans la sienne. Il avait une impression étrange. Il ne savait plus comment agir.

« Je suis donc votre... possession ? C'est bien cela. Pas un prisonnier, mais un bien. Comme un meuble ou une propriété ? »demanda-t-il d'une voix un peu moins comprimée par l'émotion. « Dans ce cas, je crois que je suis censé me soumettre à vous non ? »

Comme pour éclaircir son propos, il s'agenouilla devant le prince. Il ne voulait pas se soumettre à qui que ce soit, mais si c'était son destin, si c'était la vérité, alors, il devait s'y plier et la respecter avec loyauté. Il appartiendrait dans son entièreté à ce Prince.
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De retour à la maison EmptyDim 27 Jan - 23:33
Je regarde impuissant Belle en larme et sens avec surprise sa main sur la mienne. Je referme un peu ma main sur son épaule, délicatement. Je reste immobile, ne sachant comment réagir. J'écoute attentivement l'explication de Belle, complètement abattu. Je reste silencieux lorsque sa main se referme sur la mienne. Après quelques instant il me fait des excuses. Pour quoi ? Pour de la vaisselle ?

"J'ai bien assez de vaisselle pour une centaine de personne et j'habite seul ici, que veux tu que j'ai à m'en faire pour une 10ène de services en porcelaine sur les mille qu'il doit y avoir dans ce château, donc je ne connais même pas l'emplacement de tous..."

Belle avait l'air complètement sous le choc et accablé, j’émets alors un profond soupire. Celui-ci ce présenta alors comme un vulgaire objet devant moi, sans plus de valeur qu'un service à thé, il était là à mes pieds comme un chien devant son maitre. Je me serais certainement emporté dans d'autres conditions. Je me lève alors et eu alors un ton calme, mais sec, autoritaire.

"Relève toi." Après un bref silence je me répète. "Relève toi ! Je déteste les personnes qui se soumettent entièrement oubliant leur fierté et leur orgueil alors relève toi, lève la tête et regarde moi."

Je l'aide alors à se relevé et après l'avoir dévisager quelques instants, ma main vient se glisser contre sa joue, écartant une mèche de ses cheveux. Je passe alors ma main derrière sa nuque. J'avoue que j'avais une envie des plus bizarre et anormale de le serrer délicatement contre moi. Mais je n'en fis rien. Je ne laisse s'échapper qu'un nouveau soupire de mes lèvres et fini par rétorqué avec un sourire.

"Trouve toi plutôt une tenue pour le bal. Je te rappel que tu y est mon cavalier, pas ma lampe à pied, reprends toi un peu !"

Je lui frotte l'épaule pour le réconforter, toujours avec un sourire aux lèvres. Après quelques instant, celui-ci s'estompa et je fini par reprendre mon sérieux pour lui dire une dernière chose.

"Saches que tu es ici chez toi. Et puis, cette maison est été bien trop grand pour moi-seul de toutes évidence..."

Je le fixe alors quelques instants. A ses mots je viens de perdre toute autorité sur lui, je ne peux plus le retenir, il est libre, mais également libre de rester avec moi. D'ailleurs mes dernières paroles étaient insistante la dessus. Je ne pense pas que je pourrais resté seul ici de nouveau... Mais je sais aussi qu'il ne voudra pas se laisser nourrir et blanchir à mes frais.

"Néanmoins, l'accès à mon bureau est toujours interdit, tout comme celui à la rose qui est à l'intérieur, et je resterais inflexible là dessus... Et je te le redis cette rose n'est pas encore fanée ! J'espère que je me suis bien fait comprendre, j'ai laissé passé une fois déjà."

Mon ton est ferme, ça en revanche, c'est indiscutable on n'entre pas dans mon bureau... Même si je sais que je ne lui dirais rien si il y refait irruption.

"Exception faite si te frappe et que je te donne l'autorisation d'entrée cela va de soi..."
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De retour à la maison EmptyMar 29 Jan - 18:48
Son comportement était sans doute excessif, mais il ne savait pas faire dans la demi-mesure. Et puis tout lui semblait si confus. Il agissait le plus logiquement qu'il soit dans cette situation des plus illogiques. Et même s'il avait envie de se gifler pour s'être agenouillé devant quelqu'un, même un prince. Il ne voyait que cette possibilité. Il était las de se battre pour des chimères. En fait, il donnait sa rémission. Il n'avait plus la force de se battre, plus la force de se défendre de choix qu'on avait fait pour lui. Et... Il releva des yeux étonnés vers Beast. Il voulait qu'il se lève ? Mais pourtant ? Il avait bien dit qu'il était comme son bien, non ? Alors pourquoi ? Sans vraiment comprendre, Belle obéit, se soumettant tout de même complètement aux volontés du Prince en quelque sorte.

Avec l'aide de Beast, il ne se prit pas les pieds dans la robe qu'il portait toujours. Il réussit à se tenir debout devant lui, et releva timidement la tête, osant à peine croiser son regard. Il s'en voulait sans doute de l'avoir en quelque sorte déçu. Mais il ne comprenait plus. Il sentit la main sur sa joue, frissonnant à ce contact. Que lui prenait-il ? C'était tellement inattendu de le voir si doux et … attentionné ? Son séjour loin de son château l'avait-il transformé ? Ou lui avait-on fait quelque lavage de cerveau ?

Son malaise s'en alla à sa remarque sur sa tenue pour le bal. Cela lui ressemblait bien plus. La main caressante dans sa nuque en moins. Belle commençait à se demander si ce n'était pas de le voir habillé en femme qui le rendait aussi bizarre. Peut-être une réaction purement physique d'attraction d'une femme sur un homme. Mais tout de même son comportement était vraiment étrange. Belle se força à lui sourire. Un petit sourire à peine convaincu.


« Ne vous en faites pas, je trouverai quelque chose de correct.... »murmura-t-il d'une voix un peu effacée.

Il fut déçu en voyant la main de Beast simplement lui frotter l'épaule. Il aurait voulu qu'il le serre dans ses bras. Sans s'expliquer pourquoi. Peut-être parce que ce genre de contact lui manquait depuis qu'il était ici. Parce que tout était trop distant ici. Il n'était pas chez lui. Et Beast n'était pas un proche. Un sauveur ou un protecteur tout au plus, mais en rien un proche. Il ne le gardait que par convenance. Aussi il ne répondit qu'avec un sourire fin et peu convaincu aux affirmation de Beast.


« Merci de m'accepter ici. Vous n'êtes pas obligé. Je... Merci. Mais je ne peux pas être votre débiteur toute ma vie. Je vous dois quelque chose en échange, et vous n'avez besoin de rien... Alors demandez moi, ce que vous voulez, et vous l'obtiendrez. »répondit-il d'un ton plus affirmé, plus sérieux aussi.

Il écouta patiemment le reste de ses affirmations. Et accepta les requêtes de Beast, hochant positivement de la tête. Il ne voulait pas le contrarier ni contrevenir à ses besoins. Il avait le droit à son espace, et Belle ne le violerait plus. Plus maintenant, pas maintenant qu'il savait.


« Ne vous en faites pas, j'ai compris la leçon... Et d'ailleurs, j'avais frappé avant d'entrer. »dit-il d'un ton faussement vexé.

Il s'avança vers le lit, parcourant les toiles protectrices de ses doigts, en saisissant une au hasard, l'ouvrant pour découvrir un costume blanc, brodé de vert et d'argent. Il était somptueux. Comme tous les vêtements dans ce château. Il attrapa les vêtements et alla se changer derrière le paravent. Il serait toujours plus à l'aise dans des vêtements d'hommes. Il ôta délicatement la robe, la posant sur le haut du paravent. Et y repensant tout d'un coup, sorti un peu du panneau, regardant Beast.


« En revanche, je me demandais... Pourquoi avez vous écrit à propos de moi ? Ma vie n'a pourtant pas grand intérêt... »demanda-t-il furtivement, avant de retourner enfiler le costume.

Les vêtements se trouvèrent être à sa taille. Même s'il n'avait définitivement pas la corpulence d'un Beast même plus jeune. Les épaules étaient trop larges, la taille trop peu cintrée sur la veste. Il sortit néanmoins, cela devait tout de même lui donner un tout autre air que ses vêtements de chasse.
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De retour à la maison EmptyMar 29 Jan - 21:31
Belle a l'air bien abattu et perturbé. Cette annonce ne pouvait pas lui plaire c'est certains, mais cela ne me plait guère de le voir ainsi. Je suis un monstre et pourtant j'éprouve grande compassion à son égard... Je ne comprends pas mes réactions moi-même, mais je ne me pose pas ce genre de questions. Belle acquiesce à ma demande de tenue pour le bal. Mais une question me vient à l'esprit... Je lui demande alors simplement et avec attention et délicatesse.

"Sais-tu danser ? Ou désir tu que je t'apprenne avec d'aller au bal ?"

Belle tente alors de négocier comme je m'y attendais, d'une solde pour son hébergement. J'ai alors un profond soupire, même si, au moins, j'ai déduis qu'il reste avec moi... Je finis alors mais dire négligemment et avec un certain agacement, non contrarié.

"Ta compagnie me suffira..."

Il semble avoir compris mes conditions, et je suis ravi qu'il ne me pose pas d’autre question sur la rose, n'ayant d'autres alternatives que de répondre. Je le laisse alors et le regard partir se changer prenant un costume blanc que je n'avais dû porter qu'une seule fois pour une soirée, cette couleur ne m'allant pas, ou plutôt ne me convenant pas. Mon teint pâle et le blanc n'ont jamais fait bon ménage, je préfère donc, et de loin, les couleurs sombres.

Je vais alors m'assoir sur le lit en attrapant au passage la seconde boite que j'avais emmené. Je l'ouvre et regarde alors mon propre masque. Mon père avait été en voyage avec André à l'époque... Ce masque ne me vient pas de mon père, c'est André qui me l'a ramené. André à d'ailleurs toujours fait plus preuve de figure paternel pour moi malgré sont âge qui est proche du mien. En fait, c'est un peu comme un grand frère. Belle ressort alors de derrière le paravent de manière brève, dévoilant une nouvelle ses épaules nues. A croire qu'il le fait exprès. Me demandant donc pourquoi mon livre le concerne...

Moi ? Écrire un livre sur Belle ? Ah... Effectivement j'ai fait ça... Comment j'ai fais ? Pourquoi ? Excellente question Belle... J'aimerais pouvoir y répondre. Je reste alors pensif plusieurs minutes, Belle ayant alors eu le temps d'enfiler le costume, je le regarde fixement, toujours sans réponse, perdu dans mes pensées, mes yeux améthystes complètement absorbé par son regard émeraude. Après quelques seconde je fini par avoir une réaction. Non, en fait je suis resté immobile avec se même regard vide plongé dans sien et n'ai fait qu'une brève réponse sans intonation particulière.

"Je n'en ai pas la moindre idée..."

Avec ça, on est tous deux biens avancés... En plus je passe pour un psychopathe avec ça... Le genre de pervers qui observe sa proie pendant des jours et qui lui saute dessus après l'avoir amadoué pour la violer. Il va me prendre pour quoi là ? Certainement pas un galant gentleman prévenant, ce que je ne suis d’ailleurs pas… Pour couronner le tout, je reste là à le regarder fixement sans pouvoir détacher mon regard de son visage. Finalement je me lève et m’approche de lui. Je lui tends alors mon bras. Les huit heures approchant, le diné allait être servit.

"Me feras-tu le plaisir de m'accompagner pour diner ?"

Sans trop m'en rendre compte, je suis en train de devenir quelqu'un de presque agréable. Cette facette de ma personnalité ne semble revenir qu'en présence de Belle. Je ne savais plus que je pouvais être aussi galant et attentionné envers quelqu'un. Ou plutôt je ne l'ai jamais su, je ne l'ai jamais été à vrai dire... Enfin, dans mes souvenir, je ne me rappelle pas déjà avoir diné avec Belle, en fait, j'ai pour habitude de diner dans mon bureau avec mes parchemins, cela va donc faire une éternité que je n'ai pas diné dans la salle à mangé du château en compagnie de quelqu'un...
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De retour à la maison EmptyJeu 31 Jan - 21:34
En se changeant, Belle entendit les deux choses que Beast venait de dire. Et cela lui fit un drôle d'effet. Il comprenait mal ce que ce prince attendait de lui. Sa compagnie ? Mais il n'avait jamais rien fait pour être apprécié, rien fait pour rester avec lui... Il ne comprenait pas bien. Était-ce un genre de pitié ? Celle du noble pour le pauvre petit paysan que son père a utilisé comme monnaie d'échange ? Ou alors c'était de l'amitié ou une sorte d'affection de ce genre ? L'appréciation d'un frère ? Comme Lysandre avait pu l'être avec lui ? Il ressentait un peu cela. Lui-même ne savait pas vraiment ce qu'il éprouvait vis à vis de lui. Tout était si confus. Il avait une drôle d'impression depuis que Beast était revenu. Il ne comprenait plus très bien les risques qu'il avait pris et surtout ce qui avait motivé ces risques. Il se revoyait dans cette cuisine, parlant à son miroir, et c'était lui qui lui avait fait remonter la pente. Alors... Vivre avec lui n'était peut-être pas une si mauvaise chose ? Il lui donnerait sans doute la force de continuer ? De dépasser le passé ? Avec son air morose et son antipathie naturelle. C'était plutôt un beau tableau non ?

Belle sortit de derrière le paravent. Il avait l'impression d'être un peu devenu quelqu'un d'autre dans ces vêtements. Un peu plus proche du prince qu'il avait en face de lui. Les apparences jouaient moins en sa défaveur, même si au fond, tout cela était faux. Absolument faux. Des vêtements ne changeraient pas le fait qu'il n'est qu'un pauvre garçon désargenté. Et ce n'était pas son genre d'être menteur. Alors, il n'était pas vraiment à l'aise. Surtout avec le regard de Beast sur lui. Ce regard insistant d'un homme qui écrivait sa putain de vie dans un livre. C'était étrange, non, c'était bizarre. Belle eut un rire légèrement nerveux. Voire carrément nerveux en apprenant que le prince n'avait aucune explication sur l'écriture de sa vie. C'était gênant. Vraiment. Les yeux verts du presque prince se fixèrent au sol, sa main allant repousser ses cheveux avec un léger stress, finalement, il releva la tête.


« Pour la danse, je veux bien que vous m'appreniez... Sinon, je risquerai de vous faire honte. Même bien habillé. »dit-il doucement pour changer de sujet, pour briser ce malaise qui l'oppressait.

Et Beast était arrivé à côté de lui. Sans doute quand il était occupé à regarder ses pieds. Il était un peu surpris de cette proximité nouvelle que l'homme semblait vouloir mettre en place entre eux. Comme si maintenant, cet homme avait de l'intérêt pour lui. Comme si maintenant son sort importait pour quelqu'un. C'était surréaliste. Belle eut un sourire, un peu surpris, un peu hésitant, un peu perdu.


« Oui... Oui... Je veux bien... »répondit-il pris au dépourvu.

Les attentions étaient toutes aussi inattendues les unes que les autres. C'était presque trop. Il avait l'impression que quelque chose allait lui retomber dessus, qu'on allait à nouveau le trahir et que tout cela n'aura été qu'une parenthèse illusoire. Lentement, son bras se leva et alla s'enrouler autour de ce lui qui été tendu. Il eut un regard vers ses vêtements, se demandant furtivement s'il ne devait pas remettre ses vêtements, mais non. Ce soir, il mangeait à la table d'un prince, il se devait d'être sur son trente et un. Il commença à marcher vers la porte, et demanda d'une voix intriguée :


« Ils vous ont fait quelque chose dans ce château ? Un lavage de cerveau ou quelque chose de ce genre ? »

Parce que quand même, c'était un peu bizarre !
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De retour à la maison EmptyVen 1 Fév - 1:57
Belle regard le sol, gêné, il à l'air perturbé depuis tout à l'heure, je ne voulais le mettre mal à l'aise. Ne sachant pas danser il accepte ma proposition pour ne pas me mettre dans l'embarras. Ce qui est une forte aimable décision, mais qui ne lui ressemble pas. Lui qui a un caractère rebelle et qui n'écoute jamais ce que je lui dis.

"Je t’apprendrais donc dès demain. Enfin, après avoir rattrapé le retard sur mon roman."

Il prend alors mon bras acceptant mon invitation à diner. Je crois que je suis assez heureux. Je me sens bien même. Mise à part la légère tension qu'à l'air de ressentir Belle. J'aimerais qu'il soit plus ouvert. Finalement il ne l'a jamais réellement été. Toujours à fuir, les discutions, ma présence, le design de ma vaisselle... Finalement, la seule chose qu'il n'a pas fuit, c'est la vérité que je lui ai annoncé, qu'il a du commencer à comprendre avant de venir me chercher. Je ne me fais d'ailleurs pas trop d'illusion, c'est bien la seule raison pour laquelle il est venu...

Belle à mon bras, je récupère les deux boites et les deux masques, j'avance vers la porte et arrive dans le couloir et ferme la pièce qui devait être la chambre de mes parents. Belle me pose alors une question qui m'interloque... Un lavage de cerveau ? Quelle idée... Si quelqu'un m'a fait un lavage de cerveau c'est bien lui oui... Je réfléchis, et plus je réfléchis et plus je commence à me dire que peut-être est-ce le poids que la malédiction avait sur moi qui s'allège et me rend plus sociable... Pourtant on se rapproche de l'échéance et cela devrait être l'inverse... J'ai alors une vague pensée involontairement à voix haute, mais dans un souffle léger et faible.

"Fichtre malédiction..."

Je ne me rends absolument pas compte de mon propos et finalement je réponds à Belle après avoir réfléchis. J'ai l'air sérieux et presque solennel, comme à mon habitude, mais moins glacial et plus chaleureux, peut-être plus ironique dans mes propos que contrarié ou énervé comme je devrais l'être...

"Tu veux dire mise à part avoir été enfermé avec qu'autres personnes, avoir été forcément à faire de la sociabilisassions, avoir fini aux oubliettes, avoir manqué de me faire tuer par un fou armée d'une arbalète et mettre inquiété pour toi, parce que tu as été assez borné pour aller voir Geppetto alors que je te l'avais défendu ? Non, ils ne m'ont rien fait, d'ailleurs nous n'avons vu personne dans ce château, ce qui est fort étrange..."

Je reste alors perplexe. Le mystère de ce château reste complet, et bien que nous en sommes tous sortis vivant ou presque, je pense que cette histoire est loin d'être terminée, c'est vraiment très étrange. Cela ferait d'ailleurs un excellent sujet pour mon prochain roman. D'ailleurs, j'envisage presque d'en faire lire certains à Belle à l'occasion, mais je ne parviens pas à franchir le pas. Mon père n'aurait jamais voulu qu'un Prince de mon rang ne s'abaisse à faire écrivain et encore moins romancier et ne vive dans des fictions plutôt que dans la réalité et en oublier de gouverner le royaume... Royaume que je ne gouverne pas d'ailleurs. Je m'apprête alors à aller, non pas à l'étage inférieur, mais dans la direction de mon bureau.

"Tu m'excuseras, je fais un détour par mon bureau pour déposer les masques, tu m'accompagne ?"

Sans même attendre sa réponse, je l’emmène avec moi dans la petite pièce, déposant les boites sur mon bureau pour ouvrir le tiroir dans lequel je range la clé de l'armoire. Armoire en bois acajou de très bon qualité extrêmement bien travailler, d'époque, faire sur mesure. Je l'ouvre, dévoilant alors mes piles de parchemins soigneusement rangé, chacune correspondant à un roman. Je vais chercher les boites et les dépose dans une des étagères de l'armoire que je m'apprête à refermé. En me retournant quelques seconde, je reste alors pensif quelques secondes, fixant ma rose qui, contrairement à ce que je m’attends à voir, n'a plus l'air aussi fanée que d'habitude. Je referme alors l'armoire, oubliant de tournée la clé dans la serrure, clef que je vais alors remettre dans mon tiroir, toujours un œil sur ma rose.
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